Les vêtements font partie de notre vie. Ils nous aident à mieux se sentir, à exprimer notre personnalité ou notre style de vie. La mode est un concept si important que plusieurs d’entre nous changent leur garde-robe entière au gré des saisons. Cet engouement envers le porter-et-jeter fait en sorte que l’industrie de la mode est maintenant responsable de 10% des émissions de gaz à effet de serre, soit plus que les transports aériens et maritimes combinés!
Le cycle de vie des vêtements
Pour bien comprendre l’impact de cette industrie, on doit se pencher sur l’analyse du cycle de vie d’un produit. Prenons par exemple une paire de jeans : pièce maîtresse de la garde-robe d’une grande majorité d’entre nous. Pour fabriquer des jeans, on a besoin de coton et pour cultiver du coton on a besoin de beaucoup d’eau et de pesticides. On estime que pour cultiver et transformer un kilo de coton on a besoin de jusqu’à 20 000 litres d’eau! Une fois le coton récolté et transformé, il est ensuite filé, cousu, teint et distribué. Comme chaque région du monde est spécialisé dans une des étapes de la production, il n’est pas rare qu’une paire de jeans parcoure 65 000 km avant d’être portée!
Finalement, après avoir fait tout ce chemin, notre paire de jeans favorite finit par ne plus nous convenir, soit pour une question de confort, de mode ou encore parce qu’on l’a usée jusqu’à la corde (ou jusqu’au fil de coton pour rester dans le thème!) Il faut donc s’en départir. Selon RECYC-Québec, chaque personne jette 24kg de vêtements chaque année. Au Québec, cela représente 190 000 tonnes de tissus, l’équivalent d’une montagne de 55 mètres de hauteur!
Cinq trucs pour faire sa part
Quand on regarde tout le chemin parcouru, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi on considère que l’industrie du vêtement est une des plus polluantes au monde. En tant que consommateur on a notre rôle à jouer pour réduire cet impact, car c’est nous qui avons le pouvoir d’acheter ou non. Voici donc cinq trucs et astuces pour une garde-robe responsable à impact environnemental réduit:
Éviter d’acheter neuf
On trouve des comptoirs de vente d’usagés ou des friperies dans pratiquement toutes les villes au Québec. Souvent perçus comme des ressources pour personnes à faible revenus, ces magasins sont pourtant accessibles à tous. Ils contribuent à l’économie circulaire et généralement les profits de la vente de vêtements sont réinvestis dans la communauté. On y trouve des vêtements de même qualité que ceux offerts en boutique pour une fraction du prix!
Acheter de meilleure qualité
Des vêtements de meilleure qualité durent plus longtemps et finissent moins rapidement à la poubelle!
Acheter local
En achetant un vêtement fabriqué localement, on évite les multiples va et vient à travers le monde et on réduit grandement l’impact environnemental du morceau. De plus, on contribue à améliorer l’économie locale.
Donner ou échanger
Réduire à la source est toujours la meilleure idée mais une fois qu’on a acheté avec toutes les bonnes intentions du monde il arrive encore qu’on doive se départir de nos vêtements un jour ou l’autre. C’est alors le bon moment de penser à donner, vendre ou échanger. Pourquoi ne pas organiser une soirée de troc avec vos ami·es? Chacun·e apporte des vêtements dont iel souhaite se départir et à la fin de la soirée on repart avec plusieurs nouveaux morceaux pour agrémenter sa garde-robe! Si vous n’avez personne à qui donner vos vêtements, plusieurs boîtes de dons existent dans les municipalités.
Réparer ou revaloriser
Que faire avec les morceaux qui ne sont plus utilisables parce que tachés ou déchirés? Le recyclage du textile n’est pas encore très ancré dans notre société québécoise mais petit à petit, de nouveaux projets voient le jour. Par exemple, l’organisme Textivert à Lévis a pour mission la revalorisation et le réemploi des textiles. Pensez à eux si vous êtes de la région! Sinon, de nombreux tissus peuvent être transformés en guenille ou chiffon pour nettoyer. Les t-shirts font d’ailleurs de merveilleux linges pour épousseter!
Il est possible de réduire notre impact environnemental par nos choix de consommation, c’est même plutôt facile quand on voit toutes les options qui s’offrent à nous! Soyons SaGES, réduisons l’empreinte carbone de nos vêtements.
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